Au lendemain de l'accident de manège qui a coûté la vie à une femme de 35 ans à Saint-Paul, près de Beauvais, la direction du parc, où s'étaient déjà produits deux accidents en 2005, a assuré dimanche que les mécanismes de sécurité avaient normalement fonctionné.
La victime, originaire de l'Aisne, est décédée après avoir été éjectée d'une petite voiture dans laquelle elle se trouvait avec son concubin sur un "Coaster Formule 1", un manège de type montagne russe.
L'accident s'est produit vers 17H00 alors que 4.500 personnes se trouvaient dans le parc Saint-Paul, ouvert en 1984, et qui accueille chaque année entre 400.000 et 500.000 visiteurs.
Le parc a ouvert ses portes dimanche, mais sans le "Coaster Formule 1", placé sous scellés dans le cadre de l'enquête confiée à la gendarmerie de Méru (Oise) et au parquet de Beauvais.
Pour l'exploitant, Gilles Campion, neveu de l'emblématique président des forains de France, Marcel Campion, la sécurité du manège ne semble pas en jeu.
"Les mécanismes de sécurité ont fonctionné. L'opératrice (du manège) et le concubin (de la victime) ont confirmé que la barre était en position et ils ont entendu le système de sécurité s'enclencher", a-t-il déclaré à l'AFP.
Toutefois, "d'après le témoignage de son concubin, la victime était en déséquilibre dès le début du parcours. Elle était mal assise et se serait levée, peut-être par peur", perdant ses appuis à la sortie d'un virage, à environ trois mètres du sol, a-t-il ajouté.
"Ma conviction, c'est qu'il n'y a pas eu de problème technique. Le public a son rôle à jouer dans la sécurité", a souligné M. Campion.
Pour Gérard Hédin, le maire de Saint-Paul arrivé sur place peu après le drame, la victime a pu "glisser et être emportée par son poids".